Mali - Pompage solaire pour l’exploitation d’une parcelle de 4ha en culture biologique par 6 villages

Description : Pompage solaire pour l’exploitation d’une parcelle de 4ha en culture biologique par 6 villages
  • Localisation : Mali
  • ONG partenaire : ADABE
  • Mécène : Fidae & Lendopolis
  • Dates : 2019 -2020
  • Statut du projet : Archive
  • Engagement financier: 15 000 €
  • Projet sélectionné
  • En cours
  • Réalisé

Présentation de l’association et du contexte

ADABE

Depuis 2011 l’association ADABE travaille en collaboration avec des partenaires locaux maliens pour valoriser l’agriculture traditionnelle à travers des projets de maraichage biologique, structurants et productifs, nécessaires au développement économique et social local.

Le contexte du projet

Au Mali, l’agriculture représente 40,97% du PIB national (données FAO 2017). La commune de Méridiela est particulièrement touchée par l’insécurité alimentaire. Située dans la zone soudanienne, la pluviométrie annuelle est faible (entre 600 mm et 1 100 mm sur 6 mois). Les principales activités économiques sont : l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, la cueillette de coton et l’exploitation des mines d’or. Cependant, l’actuelle crise du coton et les nombreux risques liés aux mines d’or ont interpellé les paysans sur la nécessité de diversifier leur source de revenu. A ce jour le maraîchage est pratiqué de façon traditionnelle et saisonnière alors qu’il pourrait l’être de manière permanente et générer des revenus plus réguliers. Cependant les agriculteurs rencontrent de nombreuses difficultés telles que : l’insuffisance d’eau pour assurer les besoins des exploitations pendant la saison froide et la saison sèche, la faiblesse des infrastructures agricoles et l’insuffisance d’organisation des acteurs de la filière. Les 6 villages bénéficiaires manquent de parcelles aménagées pour le maraîchage ce qui constitue un réel frein pour le développement agricole, la lutte contre la malnutrition et la pauvreté. Cette vulnérabilité ainsi que l’insécurité alimentaire exacerbent les tensions autour de l’accès aux ressources naturelles et à la maîtrise de l’eau en particulier. Elles limitent les possibilités de création d’activités génératrices de revenus et favorisent l’exode rural vers l’Afrique centrale ou l’Europe à la recherche de nouvelles opportunités.

Présentation du projet

La problématique énergétique

Le maraîchage est pratiqué par la majorité de la population des 6 villages bénéficiaires (surtout par les femmes et les jeunes) qui reste cependant limitée dans le développement de leur activité car elle utilise des systèmes d’irrigation traditionnels dont les coûts représentent 25 à 35% des charges d’exploitation (système d’aspersion manuelle avec cuvettes). Les systèmes gravitaires, quant à eux, utilisent des générateurs diesel qui ont pour corollaire l’augmentation des charges d’exploitation. Les pertes en eau sont importantes. Le manque de formation des exploitants limite fortement les impacts positifs, la pérennité des activités économiques et la durée de vie des aménagements. Dans les villages seuls les eaux souterraines sont disponibles en quantité suffisante pour satisfaire les besoins du maraîchage. Cela nécessite le creusement d’un forage pour assurer l’accès à l’eau et l’irrigation sur toute l’année.

Les solutions retenues

Le projet prévoit la réalisation d’un forage de 80m, la construction d’un bassin de stockage de 5m3, l’installation d’un système d’irrigation avec aspersion et 9 fosses à compost. Le pompage solaire sera assuré par une pompe LORENTZ de type PS4000 (HMT 60m/ENS : 6KWH/m2, débit 50 m3/jour).
Les 200 producteurs maraichers (dont 196 femmes) pourront exploiter 200m2 de parcelle chacun et dégager des revenus pour leur propre compte. A partir de ces revenus, ils payeront le compost à un prix de 0.45 euros/m3 et une commission de 1,52 euros par mois à l’association, ce qui permettra de financer les frais de fonctionnement, personnel, entretien ou renouvellement du matériel.